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a
création d’une bibliographie du Bassin
d’Arcachon est une œuvre collective originale. Cette
région
a généré depuis longtemps une littérature
aujourd’hui
pléthorique qui touche à tous les genres et dont
la production tend à s’accélérer.
Personne jusqu’alors
ne s’est attaché à la répertorier
le plus complètement
possible.
Chacun d’entre vous est donc invité à participer à cette
aventure.
Comme rédacteur occasionnel, simplement pour les quelques livres
"coup de cœur" qu’il souhaite y voir figurer à sa
manière
en espérant qu’un autre ne l’aura pas fait avant lui.
Comme rédacteur plus assidu, impatient de voir l’ensemble
prendre de l’ampleur.
Chacun apporte sa pierre, ou plutôt ses livres,
comme il l’entend selon son inspiration et son style, pour
que l’ensemble soit le plus diversifié possible. La
diversité étant l’une des qualités premières
d’une œuvre collective.
Seule une exigence de rigueur
est demandée dans la collation du nom de l’auteur, du
titre, de l’éditeur, de l’année d’édition
puisque cette base a vocation à devenir un outil de travail
pour les chercheurs ou les simples curieux.
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Les auteurs et leurs livres
(Il y a 219 livres dans la base) |
Michelet Jules
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Titre du livre : La Mer
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Editeur : Librairie de L. Hachette et Cie
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Date de parution : 1861
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Ville de parution : Paris
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Nombre de pages : 428
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Un ouvrage qui n’a peut-être pas sa place dans une bibliographie consacrée au seul Bassin d’Arcachon. Et pourtant. Michelet né en 1798, marié en 1824, veuf en 1839, se remarie en 1850, il a 52 ans, avec Athanaïs une jeunette de 22 ans qui lui apporte l’amour. Justement en 1858, il publie "L’Amour" et en 1859, "La Femme". La même année, il s’installe pour un long séjour à Saint-Georges de Didonne, pas très loin du Bassin d’Arcachon. « C’est le petit port de Saint-Georges, près Royan, à l’entrée de la Gironde. Je venais d’y passer cinq mois en grande tranquillité, me recueillant, interrogeant mon cœur, y cherchant de quoi répondre au sujet que j’ai traité en 1859, sujet si délicat, si grave. Le lieu, le livre, se mêlent agréablement dans mes souvenirs. Aurais-je pu l’écrire ailleurs ? je ne sais. Ce qui est sûr, c’est que le parfum sauvage du pays, sa douceur sévère, les senteurs d’amertume vivifiante dont ses bruyères sont charmées, la flore des landes, la flore des dunes, ont fait beaucoup pour ce livre et s’y retrouveront toujours. » En 1861 ce livre, écrit donc sur les bords de la Gironde, et où il y a sans doute un peu de la main d’Athanaïs, alors collaboratrice discrète mais partout présente, fait découvrir la mer aux Français. Les Français, pour quelques uns d’entre eux, connaissaient déjà le chemin de la mer avant lui, mais Jules Michelet prend le train en marche, accompagne le mouvement et l’amplifie. Un train qui aujourd’hui ne s’est toujours pas arrêté. La Mer, « mélange confus d’idées étranges et d’étranges vérités (1) » fait comprendre que le monde est profondément coupé en deux : ceux qui vivent au bord de la mer et les autres… Si Arcachon n’est certes pas oublié dans cet ouvrage, force est de reconnaître qu’il est réduit à la portion congrue.
Ce livre fera l’objet de nombreuses rééditions. Jules Michelet a dit quelque part que dans la troisième, il ne manquerait pas d'ajouter le nom du docteur Sarraméa auquel il vouait une profonde admiration. Sans qu’il soit sûr que cela ait été fait. "Maître Pierre" d’Edmond About pour la lande, "La Mer" de Jules Michelet pour la plage et "Arcachon et ses environs" d’Oscar Dejean pour la ville constituent ensemble un formidable guide touristique de l’Arcachon naissant.
(1)Antonin Buttura, "L’hiver à Cannes et au Cannet. Les bains de mer de la méditerranée, les bains de sable", Librairie J.-B. Baillière et Fils, Paris-1883, p. 96. |
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Le château Deganne vers 1870. Photo de I. Chalot |