Second volume de son travail de réédition commencé avec "La Côte Noroît" et dernier ouvrage de Max Baumann, mort en août 2001 à la veille de le dédicacer. Le dernier et le plus abouti. Cette fois, il est parvenu à arracher 191 pages à son éditeur, un sommaire, un index, une bibliographie : au fil de ses ouvrages il est devenu un véritable historien. Il nous fait découvrir beaucoup de personnages locaux dont nous ignorions jusqu'à l'existence même : on devine que pour satisfaire la curiosité inextinguible qu'il avait de cet endroit, il sera allé interroger les anciens, maison par maison. Et des maisons, il y en a aussi beaucoup : toutes celles qui ont eu l'honneur de figurer un jour ou l'autre sur une carte postale sont là. Comme par exemple, cet Hôtel de la Mer dont il décrit la lente agonie jusqu'à sa démolition décidée en "passant outre à l'avis du délégué au patrimoine qui remit aussitôt sa démission." Max Baumann ne défendait pas le patrimoine de la presqu'île qu'à travers ses livres, il était aussi Conseiller Municipal délégué au patrimoine. Sa démission est une chose bien trop rare sous nos latitudes pour ne pas l'apprécier à sa juste valeur.
Il a su mettre en valeur et nous transmettre, dans cet ultime ouvrage, la caractéristique essentielle de ce bout du monde qu'il aimait tant : le pittoresque. |